[...] - Ah ! si seulement
je pouvais frissonner ! dit-il. Mais ce n'est pas encore ici que je
saurai ce que c'est.
Vers minuit, il entreprit de ranimer son feu. Et comme il soufflait
dessus, une voix retentit tout à coup dans un coin de la chambre
:
- Hou, miaou, comme nous avons froid !
- Bande de fous ! s'écria-t-il. Pourquoi hurlez-vous comme
ça ? Si vous avez froid, venez ici, asseyez-vous près
du feu et réchauffez-vous !
À peine eut-il prononcé ces paroles que deux gros chats
noirs, d'un bond formidable, sautèrent vers lui et s'installèrent
de part et d'autre du garçon en le regardant d'un air sauvage
avec leurs yeux de braise. [...]