Le
prince charmant est l'archétype de l'homme idéal que les femmes
attendent toute leur vie et un modèle à suivre pour les petits
garçons. Il est la plupart du temps beau, fort et courageux. Ses attributs
sont l'épée et le cheval. Bien sûr il y a des exceptions
: dans Riquet à la Houppe, le prince est
doté d'un physique particulièrement repoussant, mais il compense
par une grande finesse d'esprit qui le rend finalement fort aimable.
Il doit toujours accomplir un certains nombre d'épreuves (vaincre un
monstre, résister à une tentation quelconque) qui correspondent
à son apprentissage et lui permettent de se découvrir lui-même.
Le prince est souvent le sauveur de la princesse comme dans La
Belle au Bois Dormant, Cendrillon
ou Peau d'Ane,
mais il peut aussi précipiter sa perte : dans La Petite
Sirène d'Andersen,
c'est un amour idéalisé, inconditionnel, autodestructeur –
et surtout non partagé – qui conduit la jeune héroïne
à sa fin.
Enfin, la littérature regorge de « princes déchus »,
qui d'une façon ou d'une autre ont été dépossédés
de leur trône, et qui le récupéreront
généralement à la fin de
l'histoire. Ainsi en est-il d'Aragorn dans Le Seigneur des Anneaux
de J.R.R. Tolkien.
A noter que le film d'animation parodique Shrek 2
présente une version hilarante du prince, « charmant »
de son prénom : bellâtre prétentieux et enfant gâté
aux ordres de sa maman (la « bonne » fée !).
La princesse, elle, est sûrement le personnage qui fait le plus rêver les petites filles, et pour cause, sa garde robe est à faire pâlir d'envie les plus blasées ! La princesse est le personnage de tous les superlatifs. Elle est toujours « la plus belle », mais aussi la plus délicate. Ainsi, dans La Princesse au Petit Pois d'Andersen, un petit pois est glissé par la future belle mère sous le lit de la princesse pour tester de la délicatesse de sa peau. Seule une vrai princesse serait en effet incommodée par la présence de cet intrus caché sous vingt matelas et vingts édredons ! suite