La dictée.
Pour
parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près
du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de
très bons
crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par
l’amphitryon, fut un vrai guêpier
Quelles que
soient, et quelque exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme
due, les
arrhes qu'étaient censés avoir données à maint et maint fusilier la
douairière
et le marguillier... il était infâme d'en vouloir pour cela à ces
fusiliers
jumeaux et mal bâtis, et de leur infliger une raclée, alors qu'ils ne
songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs
coreligionnaires. Quoi
qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens
exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est
crue
obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.
Deux alvéoles
furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d'une phtisie.
— Par saint Martin,
quelle hémorragie ! s'écria ce bélître.
À cet événement,
saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit
dans
l'église tout entière.
La Cité de Carcassonne est
avant tout connue comme
une ville médiévale fortifiée ; mais la présence humaine sur cet éperon
rocheux
est bien plus ancienne. A un habitat gaulois implanté au 6e siècle avant J.-C.
succéda à l’époque romaine un centre urbain actif. A la fin du 3e et au
début
du 4e siècle après J.-C., la Cité fut dotée de remparts dont les
imposants
vestiges apparaissent encore aujourd’hui sur les deux tiers de
l’enceinte
intérieure.
C’est sur la face
ouest de cette fortification primitive que prend appui le
château, construit au 12e siècle par la famille des vicomtes Trencavel,
avant
d’être agrandi et enveloppé d’une enceinte castrale un siècle plus
tard.
Entre-temps, Carcassonne avait été prise par Simon de Montfort lors de
la
Croisade albigeoise puis annexée au domaine royal. Les travaux se
poursuivirent
tout au long du 13e siècle : une enceinte extérieure fut érigée et le
rempart
intérieur modernisé, pour faire de cette place, qui était une pièce
maîtresse
du dispositif de défense de la frontière franco-aragonaise, une
forteresse
totalement imprenable.
Elle perdit toute
importance stratégique après la signature du traité des
Pyrénées en 1659 et devint successivement arsenal, entrepôt d’armes et
de
vivres sous l’Ancien Régime et
Propriété du Ministère
de la Culture et de la Communication, le château et les
remparts de la Cité sont ouverts à la visite par le Centre des
monuments
naionaux.
Carmen :
présentation
Don José Navarro, brigadier de cavalerie et bon chrétien, est mené au meurtre et à la prison pour avoir aimé Carmen. La belle Gitane qui s’est donné librement entend librement disposer d’elle-même.
C’est moins la déchéance par amour que
l’affrontement
entre deux univers mentaux. C’est aussi l’expression d’un romantisme
fasciné
par la marginalité mais qui s’est si bien rester dans le rang. Carmen
est une
petite merveille de composition à la structure complexe avec son récit
à
plusieurs voix.
De cette nouvelle écrite en 1845, Meilhac et Halévy ont tiré un opéra-comique dont Bizet a fait la musique.
Certains
de ses airs sont les plus célèbres du répertoire. A tel
point que Georges Pérec en tira cette définition :
« Petit anarchiste
tchèque en 5 lettres » réponse « Amour » car
« L’Amour est
enfant de Bohème, jamais il ne connut de lois »….
Résumé
Lors de
son voyage en Espagne, le narrateur, archéologue, croise un brigand Don
José
Navarro.
Après plusieurs péripéties il rencontre Carmen, une jolie gitane.
Plus
tard, Il rend
visite à Don José Navarro, la veille de son exécution. Ce dernier lui
raconte
comment par amour pour Carmen, brigadier des dragons, il
devint déserteur, coquin, contrebandier,
voleur... puis délaissé par la belle gitane, assassin, Don José Navarro
tue
Carmen.
Le récit s’achève ainsi, et suit une digression du point de vue du narrateur sur l’histoire des bohémiens et de leur langue : le romani. Moralité : en close bouche n’entre point mouche
Carmen
J'avais toujours soupçonné les
géographes de ne savoir ce qu'ils disent
lorsqu'ils placent
le champ de bataille de Munda dans le pays des
Bastuli-Poeni, près de la moderne Monda, à quelque deux lieues au nord
de
Marbella. D'après mes propres conjectures sur le texte de l'anonyme,
auteur du
Bellum Hispaniense, et quelques renseignements recueillis dans
l'excellente
bibliothèque du duc d'ossuna, je pensais qu'il fallait chercher aux
environs de
Montilla le lieu mémorable où, pour la dernière fois, César joua quitte
ou
double contre les champions de la république.
Me trouvant en Andalousie au commencement de l'automne de 1830, je fis une assez longue excursion pour éclaircir les doutes qui me restaient encore. Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l'espère, aucune incertitude dans l'esprit de tous les archéologues de bonne foi. En attendant que ma dissertation résolve enfin le problème géographique qui tient toute l'Europe savante en suspens, je veux vous raconter une petite histoire, elle ne préjuge rien sur l'intéressante question de l'emplacement de Munda.
J'avais loué à Cordoue un guide et deux chevaux, et m'étais mis en campagne avec les Commentaires de César et quelques chemises pour tout bagage. Certain jour errant dans la partie élevée de la plaine de Cachena, harassé de fatigue, mourant de soif, brûlé par un soleil de plomb, je donnais au diable de bon coeur César et les fils de Pompée, lorsque j'aperçus, assez loin du sentier que je suivais, une petite pelouse verte parsemée de joncs et de roseaux. Cela m'annonçait le voisinage d'une source. En effet, en m'approchant, je vis que la prétendue pelouse était un marécage où se perdait un ruisseau, sortant, comme il semblait, d'une gorge étroite entre deux hauts contreforts de la sierra de Cabra. Je conclus qu'en remontant je trouverais de l'eau plus fraîche, moins de sangsues et de grenouilles, et peut-être un peu d'ombre au milieu des rochers. À l'entrée de la gorge, mon cheval hennit, et un autre cheval, que je ne voyais pas, lui répondit aussitôt. À peine eus-je fait une centaine de pas, que la gorge, s'élargissant tout à coup, me montra une espèce de cirque naturel parfaitement ombragé par la hauteur des escarpements qui l'entouraient. Il était impossible de rencontrer un lieu qui promît au voyageur une halte plus agréable. Au pied de rochers à pic, la source s'élançait en bouillonnant, et tombait dans un petit bassin tapissé d'un sable blanc comme la neige. Cinq à six beaux chênes verts, toujours à l'abri du vent et rafraîchis par la source, s'élevaient sur ses bords, et la couvraient de leur épais ombrage ; enfin, autour du bassin, une herbe fine, lustrée, offrait un lit meilleur qu'on n'en eût trouvé dans aucune auberge à dix lieues à la ronde.
À moi
n'appartenait pas l'honneur d'avoir découvert un si beau lieu. Un
homme s'y reposait déjà, et sans doute dormait, lorsque j'y
pénétrai. Réveillé
par les hennissements, il s'était levé, et s'était rapproché de son
cheval, qui
avait profité du sommeil de son maître pour faire un bon repas de
l'herbe aux
environs. C'était un jeune gaillard, de taille moyenne, mais
d'apparence
robuste, au regard sombre et fier son teint, qui avait pu être beau,
était
devenu, par l'action du soleil, plus foncé que ses cheveux. D'une main
il
tenait le licol de sa monture, de l'autre une espingole de cuivre.
J'avouerai
que d'abord l'espingole et l'air farouche du porteur me surprirent
quelque peu
; mais je ne croyais plus aux voleurs, à force d'en entendre parler et
de n'en
rencontrer jamais. D'ailleurs, j'avais vu tant d'honnêtes fermiers
s'armer
jusqu'aux dents pour aller au marché, que la vue d'une arme à jeu ne
m'autorisait pas à mettre en doute la moralité de l'inconnu.
- Et puis, me disais-je, que
ferait-il de mes chemises et de mes
Commentaires Elzevir? Je saluai donc l'homme à l'espingole d'un signe
de tête
familier et je lui demandai en souriant si j'avais troublé son sommeil.
Le texte :Carmen de Prosper Mérimèe
Le texte Opéra :Carmen musique de George Bizet
La Biographie :de George Bizet
Le texte :Les Bohémiens d'Alexandre Pouchkine
Site de la Culture: Célébration Prosper Mérimée
Site du Sénat: Le Sénateur Prosper Mérimée
Les voyages en France : Prosper Mérimée
Les voyages en Bourgogne : Prosper Mérimée
Prosper Mérimée et l'histoire :
une communication de Xavier Darcos:Prosper Mérmée
A l'académie Française :Prosper Mérimée
Bibliothèque de Lisieux :Prosper Mérimée
Prosper
Mérimée : Biographie
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Pouchkine
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