Carmen

de Prosper Mérimée (1803-1870) 

Prosper Mérimée

La dictée.

La dictée de Prosper MériméePour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier
Quelles que soient, et quelque exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données à maint et maint fusilier la douairière et le marguillier... il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis, et de leur infliger une raclée, alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires. Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.
Deux alvéoles furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d'une phtisie.
 — Par saint Martin, quelle hémorragie ! s'écria ce bélître.
À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.



Prosper Mérimée: Inspecteur général
des monuments historiques

La Cité de Carcassonne est avant tout connue commeProsper Mérimée une ville médiévale fortifiée ; mais la présence humaine sur cet éperon rocheux est bien plus ancienne. A un habitat gaulois implanté au 6e siècle avant J.-C. succéda à l’époque romaine un centre urbain actif. A la fin du 3e et au début du 4e siècle après J.-C., la Cité fut dotée de remparts dont les imposants vestiges apparaissent encore aujourd’hui sur les deux tiers de l’enceinte intérieure.
C’est sur la face ouest de cette fortification primitive que prend appui le château, construit au 12e siècle par la famille des vicomtes Trencavel, avant d’être agrandi et enveloppé d’une enceinte castrale un siècle plus tard. Entre-temps, Carcassonne avait été prise par Simon de Montfort lors de la Croisade albigeoise puis annexée au domaine royal. Les travaux se poursuivirent tout au long du 13e siècle : une enceinte extérieure fut érigée et le rempart intérieur modernisé, pour faire de cette place, qui était une pièce maîtresse du dispositif de défense de la frontière franco-aragonaise, une forteresse totalement imprenable.
Elle perdit toute importance stratégique après la signature du traité des Pyrénées en 1659 et devint successivement arsenal, entrepôt d’armes et de vivres sous l’Ancien Régime et la Révolution. Après avoir servie de carrière de pierres au 19e siècle, elle fut sauvée de la démolition grâce à la mobilisation d’érudits carcassonnais et de Prosper Mérimée. Elle fit alors l’objet d’un immense chantier de restauration confié par l’Etat français à Eugène Viollet-le-Duc. Les 52 tours et les 3 kilomètres de remparts de cet ensemble architectural exceptionnel, désormais inscrit par l’UNESCO sur la liste du Patrimoine mondial, ont ainsi été préservés.
Propriété du Ministère de la Culture et de la Communication, le château et les remparts de la Cité sont ouverts à la visite par le Centre des monuments naionaux.


Carmen : présentation

Carmen de Prosper MériméeDon José Navarro, brigadier de cavalerie et bon chrétien, est mené au meurtre et à la prison pour avoir aimé Carmen. La belle Gitane qui s’est donné librement entend librement disposer d’elle-même. 

C’est moins la déchéance par amour que l’affrontement entre deux univers mentaux. C’est aussi l’expression d’un romantisme fasciné par la marginalité mais qui s’est si bien rester dans le rang. Carmen est une petite merveille de composition à la structure complexe avec son récit à plusieurs voix.

De cette nouvelle écrite en 1845, Meilhac et Halévy ont tiré un opéra-comique dont Bizet a fait la musique. 

Certains de ses airs sont les plus célèbres du répertoire. A tel point que Georges Pérec en tira cette définition : « Petit anarchiste tchèque en 5 lettres » réponse « Amour » car « L’Amour est enfant de Bohème, jamais il ne connut de lois »….

Résumé

Carmen de Prosper Mérimée
Lors de son voyage en Espagne, le narrateur, archéologue, croise un brigand Don José Navarro.

Après plusieurs péripéties il rencontre Carmen, une jolie gitane.

 Plus tard, Il rend visite à Don José Navarro, la veille de son exécution. Ce dernier lui raconte comment par amour pour Carmen, brigadier des dragons,  il devint déserteur, coquin, contrebandier, voleur... puis délaissé par la belle gitane, assassin, Don José Navarro tue Carmen.

Le récit s’achève ainsi, et suit une digression du point de vue du narrateur sur l’histoire des bohémiens et de leur langue : le romani. Moralité : en close bouche n’entre point mouche


CarmenCarmen de Prosper Mérimèe

J'avais toujours soupçonné les géographes de ne savoir ce qu'ils disent lorsqu'ils placent 
le champ de bataille de Munda dans le pays des Bastuli-Poeni, près de la moderne Monda, à quelque deux lieues au nord de Marbella. D'après mes propres conjectures sur le texte de l'anonyme, auteur du Bellum Hispaniense, et quelques renseignements recueillis dans l'excellente bibliothèque du duc d'ossuna, je pensais qu'il fallait chercher aux environs de Montilla le lieu mémorable où, pour la dernière fois, César joua quitte ou double contre les champions de la république. 

Carmen de Prosper Mérimée dans le pays des Bastuli-PoeniMe trouvant en Andalousie au commencement de l'automne de 1830, je fis une assez longue excursion pour éclaircir les doutes qui me restaient encore. Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l'espère, aucune incertitude dans l'esprit de tous les archéologues de bonne foi. En attendant que ma dissertation résolve enfin le problème géographique qui tient toute l'Europe savante en suspens, je veux vous raconter une petite histoire, elle ne préjuge rien sur l'intéressante question de l'emplacement de Munda.

Carmen de Prosper mérimée la plaine de C...

J'avais loué à Cordoue un guide et deux chevaux, et m'étais mis en campagne avec les Commentaires de César et quelques chemises pour tout bagage. Certain jour errant dans la partie élevée de la plaine de Cachena, harassé de fatigue, mourant de soif, brûlé par un soleil de plomb, je donnais au diable de bon coeur César et les fils de Pompée, lorsque j'aperçus, assez loin du sentier que je suivais, une petite pelouse verte parsemée de joncs et de roseaux. Cela m'annonçait le voisinage d'une source. En effet, en m'approchant, je vis que la prétendue pelouse était un marécage où se perdait un ruisseau, sortant, comme il semblait, d'une gorge étroite entre deux hauts contreforts de la sierra de Cabra. Je conclus qu'en remontant je trouverais de l'eau plus fraîche, moins de sangsues et de grenouilles, et peut-être un peu d'ombre au milieu des rochers. À l'entrée de la gorge, mon cheval hennit, et un autre cheval, que je ne voyais pas, lui répondit aussitôt. À peine eus-je fait une centaine de pas, que la gorge, s'élargissant tout à coup, me montra une espèce de cirque naturel parfaitement ombragé par la hauteur des escarpements qui l'entouraient. Il était impossible de rencontrer un lieu qui promît au voyageur une halte plus agréable. Au pied de rochers à pic, la source s'élançait en bouillonnant, et tombait dans un petit bassin tapissé d'un sable blanc comme la neige. Cinq à six beaux chênes verts, toujours à l'abri du vent et rafraîchis par la source, s'élevaient sur ses bords, et la couvraient de leur épais ombrage ; enfin, autour du bassin, une herbe fine, lustrée, offrait un lit meilleur qu'on n'en eût trouvé dans aucune auberge à dix lieues à la ronde.

Carmen de Prosper Mérimée un si beau lieuÀ moi n'appartenait pas l'honneur d'avoir découvert un si beau lieu. Un homme s'y reposait déjà, et sans doute dormait, lorsque j'y pénétrai. Réveillé par les hennissements, il s'était levé, et s'était rapproché de son cheval, qui avait profité du sommeil de son maître pour faire un bon repas de l'herbe aux environs. C'était un jeune gaillard, de taille moyenne, mais d'apparence robuste, au regard sombre et fier son teint, qui avait pu être beau, était devenu, par l'action du soleil, plus foncé que ses cheveux. D'une main il tenait le licol de sa monture, de l'autre une espingole de cuivre. J'avouerai que d'abord l'espingole et l'air farouche du porteur me surprirent quelque peu ; mais je ne croyais plus aux voleurs, à force d'en entendre parler et de n'en rencontrer jamais. D'ailleurs, j'avais vu tant d'honnêtes fermiers s'armer jusqu'aux dents pour aller au marché, que la vue d'une arme à jeu ne m'autorisait pas à mettre en doute la moralité de l'inconnu.

- Et puis, me disais-je, que ferait-il de mes chemises et de mes Commentaires Elzevir? Je saluai donc l'homme à l'espingole d'un signe de tête familier et je lui demandai en souriant si j'avais troublé son sommeil.

texte le Horla de Guy de MaupassantLe texte                     :Carmen de Prosper Mérimèe

Le texte Opéra  :Carmen musique de George Bizet

La Biographie                                    :de George Bizet

Le texte     :Les Bohémiens d'Alexandre Pouchkine

Site de la Culture:           Célébration Prosper Mérimée

Site du Sénat:                 Le Sénateur Prosper Mérimée

Les voyages en France :                      Prosper Mérimée

Les voyages en Bourgogne :               Prosper Mérimée

Prosper Mérimée et l'histoire : 

une communication de Xavier Darcos:Prosper Mérmée

A l'académie Française  :Prosper Mérimée

Bibliothèque de Lisieux :Prosper Mérimée


Prosper Mérimée Biographie


Bibliographie Le Horla de Guy de MaupassantProsper Mérmée :

Carmen. nouvelle écrite en 1845 et publiée chez l'éditeur Nelson en 1847.

  texte

Prosper Mérimée
site wikipedia,
encyclopédie de l'Agora 

 

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