Dans Les Fées de Charles Perrault, la pauvre femme est facilement imaginable comme vieille et faible. Elle dissimule une fée gentille, comme dans Cendrillon, Peau d’âne ou La Belle au Bois Dormant où la marraine est d’un âge mûr. On citera ces belles paroles issues d’un conte des Frères Grimm, Le puits enchanté :

[…] la vieille femme lui dit : « N'aie pas peur chère enfant, reste avec moi. Si tu tiens ma maison en ordre, alors tu ne manqueras de rien. Tu dois seulement t'assurer de bien faire mon lit et de secouer assidûment mon oreiller à la fenêtre, de sorte que les plumes s'en échappent et qu'ainsi il puisse neiger sur la Terre. Car c'est moi qui fait la neige: je suis la Dame Neige. »

 

 

Fêtes et grimoires : la mère grand


C’est dans son symbole et dans sa signification que l’on retrouve cet élément qui fait partie intégrante depuis toujours des contes. La mère-grand est la « vieille femme ». Elle peut se retrouver et se traduire sous diverses autres formes : soit une sorcière adjuvante au récit, une vieille fée, soit une très vile et méchante femme (cheveux gris, dos courbé) comme dans Hansel et Gretel des Frères Grimm ou encore dans Les Trois Oranges où une vieille femme lance un sort maléfique au fils du roi. En opposition, toujours chez les Frères Grimm, dans Les Trois Dons, Les Trois Fileuses ou dans La Princesse et la Sentinelle,  la vieille femme aide le héros à délivrer sa princesse. Le personnage de la vieille femme influe toujours le récit et, son vieil âge peut, soit être une marque de sagesse et de bonté, soit comme tout à son contraire une vieille sorcière maléfique et rusée qui finit toujours par être vaincue.