la mise en abîme de la chair et du sang consommés
dans un repas cannibale et fortifiant ! La grand-mère transmettrait
ainsi à sa petite fille, en retour du don de la mère, comme
dans un sacrifice, je cite, « sa baraka et ses capacités
génésiques ». Chez Propp et son système
des personnages, « le destinataire (mère-grand) est l'obtenteur
virtuel du bien souhaité, il peut notamment être le sujet. L'adjuvant
et l'opposant sont ceux qui aident le sujet, ceux qui lui nuisent, ou plutôt
l'ensemble des forces qui participent au jeu des rapports : des objets, des
réalités matérielles (objet magique, or ou argent...),
des qualités ou défauts "moraux" (naïveté,
avidité...) peuvent intervenir dans un sens ou un autre et se combiner. »
Ce personnage de la mère-grand se retrouve dans dautres contes
comme dans les contes japonais dantan, qui ont sûrement inspiré
les versions suivantes du Petit
Chaperon Rouge. Mais, si lon sy penche de plus près,
la mère-grand en tant que telle est peu présente dans les contes
en général, de la tradition à nos jours. suite