Marie-Antoinette,
la Femme et les arts

Marie-Antoinette,
une histoire dans l'Histoire

Marie-Antoinette,
Une femme, une reine, une vie

Pierre de Nolhac

Brève chronique autour de
Pierre de Nolhac (1859-1936)

Homme aux multiples facettes, Pierre de Nolhac est tour à tour écrivain, historien, historien de l’Art, poète, enseignant, conteur, académicien ... Il fut aussi commandeur de la légion d’honneur. De 1882 à 1933, il écrit de nombreux ouvrages, plus d’une quarantaine. En 1923, il entreprit même un discours reconnu Discours de réception et réponse de Maurice Donnay. Cet auteur très reconnu, mais peu connu du grand public, mérite une certaine attention. Ces quelques lignes ne se veulent pas exhaustives, bien au contraire, mais tentent de dresser le portrait d’un Homme dont la trace est ancrée dans notre patrimoine culturel.

Qui est- Pierre de Nolhac ?

Pierre de Nolhac est né dans la petite province auvergnate d’Ambert en décembre1859 (pour rendre hommage à sa patrie natale, en 1925, il publie Pascal en Auvergne). Il fit ses études à Rodez et à Clermont-Ferrand. Après le lycée, il opta pour la filière littéraire et suivit, à Paris, des cours à la Sorbonne et à l’Ecole des Hautes études. En 1886, après son séjour à l’Ecole française de Rome il travailla à la bibliothèque nationale, avant de devenir maître de conférence à l’Ecole des Hautes études. C’est en 1892 qu’il soutint sa thèse sur Pétrarque et l’Humaniste.
Pierre de Nolhac entra également au musée de Versailles en tant que conservateur adjoint vers 1887, et en 1892, il se vit nommé conservateur en titre jusqu’en 1920 où il fut à la direction du musée Jacquemart-André. En marge de sa fonction de conservateur, Nolhac enseigna à la prestigieuse Ecole du Louvre. Après avoir marqué de ses écrits principalement ancrés sur l’Humanisme et Versailles, dont sa « folle » passion pour la Reine Marie-Antoinette, Pierre de Nolhac nous a quitté en janvier 1936.

Pierre de Nolhac académicien

A côté de tout cela, Pierre de Nolhac tenta par deux fois d’entrer à l’Académie française, mais la troisième fut la bonne. Dès 1922, il occupe le fauteuil 32, succédant à Emile Boutroux. Son successeur sera Georges Grente.

L’Italie, sa patrie seconde

Comme on vient de le voir, Pierre de Nolhac est un grand humaniste, un écrivain, un poète. Son amour de l’Italie lui a valu un intérêt certain pour l’Humaniste et la Renaissance. De là, il nous cède des écrits tel que Le Dernier Amour de Ronsard (1882), Erasme en Italie (1888), ou bien encore Le Canzoniere (1886). Une dizaine de chef-d’œuvres achevés.

Son « amour » pour Versailles,
et la Reine Marie-Antoinette

Il est bien connu que Pierre de Nolhac était un « amoureux » de la Reine et de Versailles. C’est à travers ses nombreux ouvrages comme Louis XV et Marie Lecszinska (1900), Le Musée de Versailles (1897), et encore d’autres ouvrages sur Versailles, mais surtout Marie-Antoinette à Trianon (1893), La Dauphine Marie-Antoinette (1896), et pour ne citer que lui La Reine Marie-Antoinette (1889), réédité récemment par les éditions Comme La Plume au Vent, que l’auteur retrace avec une simplicité et une beauté des mots une période qui marqua l’Histoire de France.

« ILS » parlent de Pierre de Nolhac

« Je vous prie de transmettre au Maître Pierre de Nolhac mes sincères respects. […] Je suis en train de finir une grande biographie de Marie Stuart et puis je prendrai congé de travail biographique pour quelque temps. Il y a d’autres thèmes artistiques qui m’attirent en ce moment mais si je reviendrais à la biographie je n’oublierai sûrement pas votre si précieuse invitation. » 1
Zweig Stefane

« C’est une belle, droite et claire nature, un érudit, un grand humaniste de la Renaissance et qui garde derrière ses lunettes, un visage étonnamment jeune et souriant. Il sait, il sent et il comprend. Il comprend, il sent et il sait. Puis il exprime et il découvre. Je n’ai pas connu d’homme plus subtil, plus apte à discerner l’important du secondaire, le principal de l’accessoire, le chef entre ses compagnons, l’original entre ses copies, la pensée maîtresse entre ses transformations. C’est un ami de l’ordre, de la hiérarchie, de la mesure, de la nuance. Il dit plaisamment : “ Je suis un fanatique de la modération“ » 2
Julien Benda

« Pierre de Nolhac, le plus célèbre de tous les conservateurs de Versailles, fut le premier, à la fin du XIXème siècle, à rallier l'opinion publique à la cause de Versailles. A travers elle, il gagna le soutien des pouvoirs publics et suscita la création de la Société des Amis de Versailles en 1907 » 3

Pierre de Nolhac est un homme qui a beaucoup compté et contribué à l’épanouissement de notre culture, de part ses diverses fonctions, mais aussi, et surtout grâce à ses écrits et à sa personnalité.

 

Michaëla Degui

 

1 : extrait d’une citation de Stefan Sweig
2 : extrait d’une citation de Julien Benda, présente sur le site de l’Académie Française
3 : extrait d’un communiqué présent sur le site officiel du Château de Versailles

 

 

Merci au site http://perso.wanadoo.fr/joel.puissant/persa/denolh.html qui nous a permis d'utiliser la photographie illustrant ce texte.

 

 

Pierre de Nolhac, un homme atypique