Emile Verhaeren (1855-1916)
Emile
Verhaeren, poète du XXe siècle
fut initié par Edmond Picard qui lui indiqua la voie de la poésie
dans laquelle déjà Verhaeren a des prédilections certaines.
Des Flamandes (1883)
qui fait scandale à Les Moines, Verhaeren passe de la sensibilité
à la célébration du Nord. Après sêtre
retiré du monde, et reclus, il sort trois livres des plus noirs, dits
« pessimistes » par la critique Les Soirs (1887),
Les Débâcles (1888), Les Flambeaux noirs (1888-1891).
Après cette période assez sombre, il met à lhonneur
la thématique de la « Ville », et fait ressortir
la beauté des paysages, et il dépeint la vie moderne de lépoque.
On peut citer comme références, entre autres textes, Les
Campagnes hallucinées (1893), Les Villages illusoires
(1894), Les Villes tentaculaires (1895). Il ne cessera plus décrire,
cependant la guerre bouleversera sa vie personnelle et poétique, elle
inspirera à Emile Verhaeren son dernier recueil de poèmes Les
Ailes rouges de la Guerre (1916). Cet homme du Nord nous quitte le
27 novembre 1916, écrasé par un train
il ne connaîtra
pas la fin de la guerre
Emile
Verhaeren est un des écrivains francophones les plus célébrés
de son temps, moins connu aujourdhui, ces textes subsistent et ne cesseront
pas pour autant de plaire
Il
Fait Novembre en mon Ame
« Rayures d'eau, longues feuilles couleur de brique,
Par mes plaines d'éternité comme il en tombe !
Et de la pluie et de la pluie - et la réplique
D'un gros vent boursouflé qui gonfle et qui se bombe
Et qui tombe, rayé de pluie en de la pluie.
- Il fait novembre en mon âme - Feuilles couleur de ma douleur, comme
il en tombe !
Par mes plaines d'éternité, la pluie
Goutte à goutte, depuis quel temps, s'ennuie,
- Il fait novembre en mon âme -
Et c'est le vent du Nord qui clame
Comme
une bête dans mon âme. » [
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