Tristan Corbière (1845-1875)


Poète breton, que Paul Verlaine considère comme un des ses cinq poètes maudits, Tristan Corbière de son vrai nom Edouard Joachim, passe une enfance calme et paisible au manoir de Launay jusqu’à son entrée au pensionnat de Saint-Brieuc où il vit une période difficile. Il supporte mal la distance avec sa famille et il est doté d’une santé fragile. C'est à cette époque précisément qu’il composera ses premiers poèmes avec notamment L'Ode au chapeau, son premier poème connu. La vie Tristan Corbière a quelque chose de tragique, il vivra en marge d'une société qui ne le comprend pas en écrivant des poèmes, et en errant dans les rues et les bars de la ville, sa maladie et ses rhumatismes lui interdisant toute autre réelle activité et lui faisant renoncer à son rêve premier, celui de devenir marin.


C'est ainsi que s'écoulent ses jours jusque sa rencontre avec Marcelle, sa muse.
Ce poète est surtout connu pour son recueil Les Amours Jaunes composés par de nombreux écrits on peut citer par exemple A l'éternel madame, A l'Etna, À la mémoire de Zulma vierge folle hors barrière et d'un Louis, A Marcelle - La cigale et le poète, A une demoiselle, etc.
C’est seulement en 1875 que Tristan s'installera à Paris mais ses maux l’obligeront à entrer à l'Hôpital Dubois. Il y mourra la même année.

 

Bohème de chic

« Ne m'offrez pas un trône !
A moi tout seul je fris,
Drôle, en ma sauce jaune
De chic et de mépris.
Que les bottes vernies
Pleuvent du paradis,
Avec des parapluies...
Moi, va-nu-pieds, j'en ris !
- Plate époque râpée,
Où chacun a du bien ;
Où, cuistre sans épée,
 Le vaurien ne vaut rien !
 »
[…]

 

 

 

Dessin : Delphine Priet-Mahéo