Cruel et toujours affamé ou en colère, l’ogre répète souvent : Ça manque de chair fraîche !, Mange que je te mange !, J’ai une faim de loup !, Je sens la chair fraîche ici ! et son vocabulaire tourne autour de : alléchant, absorber, affamé, aiguiser, attraper, à la broche, bave, barbe, bougon, dévorer, dîner, dent, engouffrer, etc. L’ogre au centre du conte, effraie par sa force, son intimidation, son odeur ou ses accessoires inévitables : bottes de 7 lieux, bâtons, couteaux ou autres artifices cruels et terrorisants. Dans le récit il est le plus souvent méchant, effrayant. Cependant, il est souvent puni comme dans Le Chat botté de Charles Perrault où il se fait dévorer par le chat, ou l’ogresse dans La Belle aux Bois Dormant qui finit dans un chaudron plein de serpents grouillants. Pour vaincre l’ogre, il faut être plus malin et courageux que lui.

Il est l’image de la peur matérialisée, et sublime une critique sociale, une certaine morale que l’on retrouve chez de grands auteurs ou théoriciens :

mettre en garde les enfants, l’ogre comme le reflet de l’autorité du père, l’abandon des enfants, les plus forts ne gagnent pas toujours ou bien aussi il faut éviter de porter des jugements sans connaître et accepter les autres tels qu’ils sont, l’union fait la force, il faut aller au-delà des apparences.

A lire et écouter :
L'ogre Lumineux de Michaela Degui

 

Fêtes et grimoires : l'ogre