Les
contes de fées ont joué, dans notre enfance à tous, un
rôle primordial. Charles Dickens a dit : « Le
Petit Chaperon Rouge » a été mon premier
amour. Je sens que si javais pu lépouser, jaurais
connu le parfait bonheur » Pour Bruno Bettelheim, le conte « aide
lenfant à accomplir sa tâche la plus difficile, qui est
aussi la plus importante : parvenir à une conscience plus mûre
afin de mettre de lordre dans les pressions chaotiques de son inconscient ».
De même, Marie-Louise von Franz, disciple de Jung, perçoit dans
les contes de fées une représentation de linconscient
: « Les contes de fées expriment de façon extrêmement
sobre et directe les processus psychiques de linconscient collectif
».
Cet inconscient collectif est propre à lhumanité tout
entière, toutes cultures confondues. Limportance des contes de
fées chez les héritiers freudiens et jungiens semble se rejoindre
en accordant au loup les pulsions dites « animales » cest-à-dire
dévorantes et sexuelles, ainsi que des instincts primaires tels que
la colère, la cruauté, la jalousie
Pour les deux écoles, le loup est la part de lhomme refoulée, celle qui, liée au corps, soppose à la raison. Sans le loup rien nest possible alors.